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Fonctions principales du M.E.B.
A. Les échelles et les moyens dobservation
Plusieurs types dappareils permettant détudier la microstructure des matériaux. Chacun a un domaine dapplication particulier, selon le grandissement quil permet datteindre, le mode dobservation (réflexion, transmission) ou encore la taille des objets quil permet dobserver. Les caractéristiques principales de quatre moyens dobservation couramment utilisés sont rassemblées dans le tableau 1.
La figure 1 présente les échelles dobservation et les instruments utilisés dans ces examens.
Figure 1 : Les échelles dobservation et les principaux moyens utilisés
Tableau 1 : Caractéristiques de quatre moyens dobservation
B. Présentation
Le microscope électronique à balayage (M.E.B.), ou également appelé scanning electron microscope (S.E.M.), est un instrument dans lequel une petite sonde explore léchantillon. Léchantillon est massif et les électrons incidents sur sa surface sont recueillis par un détecteur et le courant enregistré va commander le faisceau dun moniteur et ainsi créer une image. Les électrons absorbés provoquent de nombreuses réactions lors de leur ralentissement, dont certaines peuvent être exploitées pour former une image. Dans le cas le plus utilisé, un électron dit " secondaire " est éjecté de la surface ; il est ensuite attiré vers un détecteur adéquat et le courant enregistré est affiché sous forme dimage.
La sonde électronique va provoquer lémission des rayons X, dont lintensité et la longueur donde ou lénergie fournissent des informations précieuses sur la nature chimique de léchantillon. Des détecteurs appropriés sont donc aussi incorporés dans lespace situé autour de la surface de lobjet.
Les microscopes utilisent généralement des sources à tungstène ou plus souvent à LaB6*. La taille de la sonde nest pas inférieure à 5 nm et dans la plupart des applications, elle est bien plus grande.
Récemment, une nouvelle génération de microscope à balayage est apparue, équipée dun canon à émission de champ, ce qui permet de travailler avec une sonde bien plus petite que celle de linstrument traditionnel. Il est également intéressant de faire fonctionner ces microscopes à des tensions accélératrices très basses, qui peuvent descendre au dessous de 1kV, pour étudier les surfaces en particulier. Grâce à lutilisation de canon à émission de champ, la résolution est de 1,5 nm à une tension accélératrice de 15kV et de 4,5 nm à 1kV. Des expériences préliminaires menées par les chercheurs du Laboratoire européen à Heidelberg démontrèrent que la résolution peut être améliorée à laide dun correcteur daberrations.
Le fait que limage donnée par le microscope soit formée point par point a une conséquence pratique importante. Il est facile de la numériser en ligne et donc de lexpédier vers un ordinateur. Des logiciels souples de traitement dimage ont ainsi été conçus pour permettre daméliorer, de restaurer et danalyser les images provenant des microscopes électroniques.
C. Principe du Microscope électronique à balayage (MEB)
Le schéma de principe dun MEB est porté sur la figure 2. Le faisceau délectrons incidents a un diamètre inférieur à 100 nm et est focalisé sur la surface à examiner à laide de lentilles électromagnétiques. Les électrons réémis (rétrodiffusés ou secondaires) sont captés par un ou plusieurs détecteurs ; le signal ainsi obtenu est amplifié et sert à moduler lintensité du faisceau délectrons dun écran cathodique. Des bobines de balayage permettent de parcourir, ligne par ligne, ou point par point, la surface à étudier. Le faisceau délectrons de lécran cathodique se déplace de façon synchrone, ligne par ligne. A chaque position du faisceau incident sur léchantillon correspond une position du spot sur lécran cathodique, ce qui permet de reconstituer la surface de léchantillon qui est balayée.
Figure 2 : Schéma de principe dun microscope électronique à balayage
Le pouvoir de résolution du MEB dépend de la dimension de la zone doù provient le signal utilisé pour former limage : environ 1 m m pour les électrons rétrodiffusés et les rayons X ; 5 nm pour les électrons secondaires, ce qui permet datteindre des grandissements de 50 000.
Lintérêt du MEB réside également dans sa profondeur de champ qui est environ 100 fois plus grande que celle dun microscope optique : 500 m m à 100 fois et 30 m m à 2000 fois. Les échantillons à examiner ne nécessitent par de préparation spéciale, à condition toutefois quils soient des conducteurs électriques. Les couples métallographiques, les surfaces de rupture peuvent ainsi être observées directement. Dans le cas des matériaux isolants, on les recouvre dune mince couche conductrice (» 10 nm), obtenue par vaporisation sous vide ou pulvérisation cathodique dun matériau conducteur (C, Ag, Au, Pt).
La chambre recevant le porte-objet est beaucoup plus grande que celle dun MET, ce qui autorise , avec certaines platines, lexamen déchantillons de 10 à 100 cm3. Certaines platines sont équipées dun dispositif de sollicitation mécanique (traction, compression), ce qui permet de réaliser des analyses chimiques sur des petits volumes (» 1m m3) ou dobtenir des images qui donnent la répartition spatiale des éléments (images rayons X).
D. Principaux signaux émis
Le principe de fonctionnement du microscope électronique à balayage (MEB) est très différent des microscopes électroniques à transmission et du microscope optique. Il fait directement appel aux divers phénomènes qui se produisent quand un objet est bombardé par un faisceau délectrons. Sous leffet de ce bombardement, plusieurs signaux sont émis et proviennent de profondeurs caractéristiques. Les principaux sont les suivants :
Figure 3 : Interactions entre un faisceau délectrons et la surface dun échantillon
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